Avec pour commencer, avant un récit chronologique détaillé , une selection des stars de ce voyage:
Les ARCS sauvages de la MADISON River
Les FARIOS de la MADISON
Les BROWNIES de la BEVERHEAD
Les CUTTHROATS de la SLOUGH Creek
Compte rendu – Flyfishing trip Montana 2011
12 /07 : Arrivée à Bozeman. Premier constat en longeant la Gallatin River et qui confirme ce que l’on avait vu en arrivant en avion. Beaucoup de rivières sont encore en eau de neige. L’hiver a été exceptionnellement rude et long et les rivières ont plus de deux semaines de retard par rapport à une saison normale. En particulier les rivières du Nord et Est du parc (Yellowstone, Lamar, Slough Creek) sont impêchables. Mauvaise nouvelle. Par contre la Madion, Firehole et Gibbon, habituellement trop chaude à partir de mi-Juillet sont encore pêchables. On se concentrera sur ce secteur pour le début du trip.
13/07 : Permis 10 jours Montana (53,5 USD) du 17au 26 Juillet. On commencera sur la Parc. Petit stop Chez Orvis flyshop à la sortie de Bozeman. Un peu de fil et quelques mouches. Descente vers le parc. Vu un ours (petit grizzly ou black Bear??) au Nord de West Yellowstone.
West Yellowstone : quelques achats chez Jacklin’s flyshop, courses et entrée sur le parc (20$ pour 7 jours par voiture). Installation à Madison Campground au bord la Madison.
Coup du soir sur la Firehole en amont du Canyon/Falls. Folie sur les sedges bruns foncés. Du poisson et des gobages partout sur les lisses. Les plus grosses 32 cm (brown et arc). Bonne entrée en matière et séance de pré-chauffage. Tous le monde tape du fish et c’est l’éclate pour Rom et Emile qui n’ont jamais vu une activité pareille sur une rivière :0)
14/07 : Madison Campground. On pêche la firehole en partant du Nez Percée Junction et en remontant dans la zone des fumeroles. Paysages magiques mais peu d’activité. A faire pour le coté insolite de la pêche et la beauté des paysages. Eclosion timide de PMD vers 11h00. 2 arcs et 1 belle brownie.
Après-midi, petit tour à Old Faithfull. Sieste et coup du soir sur la Madison entre Talus et Nine Mile Holes. Très beau mais décevant. Peu d’activité. 1 belle 40 cm pour Emile sur sedge. Plusieurs petits poissons pour Rom. C’est la Madison. Fantastique rivière mais très changeante d’un coin à l’autre. Notre choix du poste n’était manifestement pas le bon. A cette époque de l’année les gros poissons se trouvent plutôt dans les parties avec de grands bancs d’algues.
15/07 : Ballade vers l’Est du Parc pour aller voir la Yellowstone. Arrêt sur les chutes de la Gibbon.. Etape pêche sur le Gibbon Meadow au dessus des falls. Très beau. Quelques belles brownies de 30/32 cm sur PMDs, le long des berges creuses et pools un peu profonds
On continu sur Hayden Vallée. Paysages toujours aussi magique. Full of buffalo, elk. Vu deux loups ou coyotes ?? Par contre confirmation et grosse déception, la Yellowstone est horrible, en furie, impêchable pour longtemps. Arrêt au retour sur le Gibbon meadow, quelques fish.
Retour sur la Firehole pour le Coup du soir après un petit intermède tauromachique avec une biche belliqueuse. Le torero en tongue n’a pas été très vaillant… Même folie sur un spot un peu plus en amont que le 1er coup du soir, avec en plus les arcs dans les parties rapides.
16/07 : Après cette mise en bouche en guise d’appetizer et d’acclimatation, nous décidons de prospecter la Madison plus en aval, juste avant son entrée dans le Hegben lake. Cette journée du 16 sera consacrée à la majestueuse Madison. Nous commençons donc le matin en aval des barns pools. La rivière est large et se sépare en de multiples channels prometteurs. Par contre un vent de folie et un cagnard d’enfer ne favorisent pas l’activité de surface. Nous passons en nymphe (pheasant tail casque d’or). On touchera 3 beaux poissons dans les veines d’eau pas trop puissantes ( confluence entre les channels et le lit principal). Mais 1 seule daignera se faire tirer le portrait. Une belle brown de 45 cm pour Niakwé :
Après-midi Madison aval Earthquake Lake pour la salmon fly. C’est la fin de la fameuse ‘’Salmon Fly Hatch’’ qui draine la moitié des moucheurs américains sur la Madison début Juillet. C’est à voir. L’action se passe sur les 3 premiers miles de la rivière sous Quake Lake, entre Reynold Pass et 3$ Bridge. C’est de l’eau rapide et il faut taper les poches d’eau et les bordures de courants avec d’énormes imitation de mouche de pierre, à faire peur.
Un vent d’enfer et notre inexpérience de cette technique insolite nous privera de quelques gros poissons lamentablement manqués au ferrage. Mauvais reflexe devant ces montées lentes sur ces mouches énormes. On anticipe trop et on leur sortira le cancrelat de la bouche. Emotions garanties, pas bon pour le coeur. Notre vengeance n’en sera que plus terrible au coup du soir. La scène se situe en amont de Quake lake Lake. La Madison s’élargie et ralentie. Un castor à élu domicile sur la rive d’en face et intimide les visiteurs en claquant la surface de l’eau devant nous. Son cinéma n’a pas l’air d’impressionner les truites. Les sedges commencent à apparaitre et une quantité invraisemblable de truites se mettent à gober. Une majorité d’arcs sauvages, d’une taille impressionnante. Rien en dessous de 40. Fabuleux !! A la faveur d’une accélération de l’éclosion, les splash bruyants des arcs en mouvement sont vite remplacés par des head and tails de rêve des grosses arcs tenant les postes. Le rêve de tout moucheur. Des sedges tachetés parachute (pour bien voir à la tombée du jour) sur 14 ou 16 sera le bon choix. On touchera tous un belle arc, dont 1 cassée par Emile, 46 pour Rom et 45 pour votre serviteur :
Attention, nous parlons ici d’Arc sauvage, à la défense furieuse (la fario à coté c’est de la guimauve) qui vous mettent sur le backing en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. La pointe en 6x n’est plus d’actualité. Il faut passer en 5x (15/100) pour avoir une chance. Un grand plaisir !!!
17/07 : Visite de la partie Nord Est du parc par Tower Junction. Paysages grandiose, la plus belle partie du parc avec Hayden Valley. C’est le domaine de la Native et merveilleuse Cutthroat Trout, mais comme prévu, toutes les rivières sont en eau de neige. Lamar, Slough, Soda Butte… Arrêt tout de même par principe sur la mythique Slough Creek sur le meadow sous le campground. Partie réputée extrêmement difficile par eaux basses et claires. Coup de bol. Il y a eu une retombée de spent et sous nos yeux ébahies, une magnifique cutthroat vient gober, montant à travers cette eau mâchée. Spectacle grandiose que cette tête pourpre montant du fond et perçant délicatement la surface. On monte les cannes fébrilement. Je me cale, tel le sioux dans cette retourne qui accumule les spents et attend. Bingo !! 1 énorme cutthroat sorti de nulle part perce la surface et commence son manège. Elle gobe, que dis-je, écrème tous les spents qui trainent. J’en ai les yeux qui sortent de la tête. Elle fait son circuit. 1er posé non vu. J’attend qu’elle s’éloigne et pose en limite de la retourne en tapant un peu l’eau avec mon CDC, 15 103BL. Au même moment, elle monte sur un spent à 1 cm. Elle tourne la tête, plonge et remonte au ralenti sur mon CDC. Le temps s’arrête. J’ai le palpitant à 2000. Elle ouvre sa gueule énorme et aspire mon CDC sans aucune méfiance. Elle bascule vers l’avant. C’est le moment idéal pour ferrer. Je me lève des herbes où j’étais tapi, dans le tempo, et assure le ferrage. C’est un camion que j’ai au bout de mon 12,7 Orvis. Quel pied !! Combat lourd, long, mais pas trop vicieux (Cutt) : raquette, photos, mesure : 52 cm (21 inch) épaisse ( 4/5 lb), relâchée, Yes !!! Poisson/ cutthroat record de la Slough !!!!!!!!!!!
Rom et Emile arrivent. Je leur raconte la scène. 1 autre fish gobe régulièrement, collé à la berge, entre des petites branches et une grosse touffe d’herbe. Le vent s’est levé. Quasi impossible à poser. Rom s’y colle. Je lui propose un « dapping » aval. 1 longueur de bas de ligne dehors, approche de sioux dans les herbes, canne haute. Le bas de ligne et le CDC dans le vent il abaisse et pose à la faveur d’une accalmie à 80 cm en amont de la truite. Parfait et Bingo !!! La belle monte et Romain ferre dans le tempo. C’est du sérieux. Gros combat. Blocage du moulinet ( soie mal rangée). Intervention de Papa. La truite arrive (cuttbow, hybride Cutthroat et Arc de 40+) mais pas rendue. Elle prend le courant. Rom commence à descendre avec elle. Décrochée, dommage. Très beau poisson et combat de folie. Belle action
Le vent souffle maintenant en rafales et la rivière est morte. Il lui manque 8/10 jours. Peut-être en fin de séjour ? en passant pour aller sur la Big Horn ? On remonte la vallée de la Lamar et ses troupeaux de bisons. Grandiose !! Sodda Butte et Pebble Creek. La Pebble Creek semble plus claire. On tente le treck de 3,5 miles pour rejoindre le meadow du haut. Au pas de course, dans la forêt, avec grelot et chansons pour effrayer l’ours. Meadow décevant, peu de postes et eau glaciale. Les cutts ne sont pas dehors.
Redescente et retraversée du parc par Mammoth pour 1 dernier coup du soir sur la firehole. Moins la folie. Ca sent la fin. Rom casse 2 fois au ferrage. Emile aussi. Quelques poissons piqués. On quitte le parc demain pour la madison entre les lacs.
18/07 : En quittant Madison junction de bon matin on ne peut résister à s’arrêter sur le meadow de la Madison entre West Yellowstone et 7 Miles Bridge. Magnifique plat : Eclosion de PMDs de 9h à 11h. Du fish dehors. Gobages à tous les étages. Très belle brown (45) pour Emile et très belle arc (43) pour Rom + many others. Quelle rivière.
Départ pour FireCampground (site C8) entre Quake et Hegben Lakes. 3 nuits bookées. Cool !!
Très bien placé pour les coups du soir sur les grosses Arcs. En place vers 18h30. Un peu de monde. La scène se met en place alors que le soleil passe derrière la montagne. Le castor qui fait son cinéma, les pélicans maraudent et les premiers splash se font entendre. Après quelques réglages pour trouver la bonne mouche (petit sedge cinnamon et granom ( spotted ) parachute), les montées s’enchainent et le festival commence. Je toucherai 3 poissons ( arcs) entre (42-45), 1 pour Emile (43) et 1 belle brown pour Rom.
19/07 : Madison sur le parc, même spot. Rom tape 2 arcs, 3 pour papa + 1 bon cassage de burnes sur 3 poissons dans une veine d’eau infernale. J’en fais quand même monter deux sur les 3, après passage en 10/100 et petit CDC corps jaune. ET le VENT !!!! PUTAIN DE VENT !!!!! Après midi sur Raynold Pass à la salmon fly. Eau rapide. On les a bougé ces grosses mais aucune piquée. Trop dur avec le vent mais impressionnant de voir monter ces monstres dans les poches d’eau. Coup du soir amont Earthquake Lake. Gros con d’Amerloque anti-Français, fight. Toujours du vent mais du poisson. Je tape 3 arcs ( pas des monstres : 40-42 )après avoir enfin compris sur quoi elles montent : petit sedge cinamon tacheté ( sedge parachute, la mouche qu’il faut ). Et Rom tel un pro nous tape une magnifique brown de 40+ en dapping dans un spot encombré. Combat de folie et magnifique poisson. Appareil photo HS dommage.
20/07 : Retour Madison sur le parc, mais chute des températures et vent froid : pas d’éclosion de PMD aujourd’hui. Pas de fish. Petit coup de nymphe. 2 tapes chez Rom et 1 riquette pour moi.
Après midi, grosse brown perdue par Emile en nymphe en aval du camping après gros combat sur pheasant tail. Rien pour Rom et Dad plus bas. Coup du soir sur les arcs en folie. Le vent est tombé, du poisson partout et les grosses dehors. Toujours sur sedge parachute. Rom se casse les dents sur le spot du haut. Il en a les larmes aux yeux. Elles lui font du head and tail devant le nez mais ne montent pas sur sa mouche. Emile pas en veine en accroche une. Gros rush mais se cale dans un bois mort . Casse. Pour moi c’est bonenza. 1er ferrage sur du lourd. Gros combat/rush. Pointe (14/100 Camoufil) explosée au nœud. Je passe en 5X (15/100). Même mouche ( parachute sedge 14). 2ème montée . Encore du lourd. Rush, sur le backing, jump. Ca tient. Merci Orvis. Gros combat. Magnifique arc, fat, 49/50 cm. YES !!! 3ème montée. Rebelote. Un peu plus petit, 47 cm, mais super fish. 4ème montée. Le monstre. Enorme poisson sur gobage soucoupe head and tail. 1er passage. Ferrage, démarrage. Backing, passage d’herbier, la totale. Mais ça tient. Combat lourd, long, trop long. Elle arrive et je la vois. C’est une arc trophée, 55, 60 ? C’est énorme. Elle y est presque. Pression pour l’amener dans la raquette, décrochée. Non !! A life time fish ? Bullshit. Mais c’est quand même bon et comme me lancera un autre pêcheur français présent sur le poste, c’est à cause de ces instants que l’on est fou de cette pêche. Le festival continu. 5ème poisson ferré. 1 petit fish .. de 40. On devient difficile. 6ème montée, ferrée et immédiatement perdue. Plus 3 ou 4 poissons ratés au ferrage. Calmé le Nico. Rom sauve l’honneur. Il accroche son arc après tant de frustration. Yes. Beau combat pour cette belle arc de 38. 2 autres ratées au ferrage. Emile est un peu dégoutté après cette journée poissarde.
21/07 : On quitte Campfire lodge après un petit dej. gargantuesque au lodge.
Direction la Beverhead à 2h30 de route au Sud Ouest du Montana. Petite halte sur la route à 3$ Bridge sur la Madison pour une dernière tentative d’accrocher une belle sur 1 monstrueuse stonefly. C’est la fin du hatch. Rien dehors avant 11h. Les Locaux sont en nymphe. On insiste en sèche. En revenant vers la voiture pour le RdV de 12h avec Emile parti faire un sommet, je retente le coup dans une belle vasque par l’amont. Posé caca mou, mon cancrelat dérive librement vers l’aval. Une grosse fario sortie de nulle part monte délicatement et ouvre le four. Mauvais reflexe, une fois de plus. J’anticipe trop et lui sors le bug de la gueule. Décidemment. Elle ne reviendra plus. Romain remotivé par cette action nous fait un lancé arbalète dans une pocket un peu plus en aval. Devant ses yeux ébahis une magnifique arc monte sur sa salmon fly. Ferrage et le cinéma commence. Combat de furie dans les courants puissants de la Madison. Rom lui met la pression mais rien a faire, elle fait ce qu’elle veut. Je parviens enfin à voir le poisson. C’est effectivement une grosse arc (45, 50 ?)mais elle est piquée par le dos. Je distingue parfaitement la grosse salmon fly orange plantée sous la nageoire dorsale, d’où la difficulté qu’éprouve Rom à manœuvrer ce poisson sur sa scierra TI 4+. Le poisson continue à faire ce qu’il veut, remonte le courant, passe d’une vasque à l’autre, dévale, .. jusqu’à se présenter devant un arbre mort couché en travers. Rom bride la truite, décrochée ! Dommage. On ne pourra pas lui tirer le portrait.
Remis de ces émotions nous reprenons la route vers l’Ouest du Montana. Joli route le long de la Madison que l’on quitte à Ennis, traversée d’un massif montagneux par Virginia City (village western), twin bridge, Dillon. La beverhead descend du barrage Red Rock canyon dam. On s’installe dans un camping libre au pied du barrage. Spartiate et gavé de moustique.
Cette rivière est surprenante. Elle ne paye pas de mine avec ses 5 ou 6 mètres de large, serpentant entre les willows au milieu de nulle part. Mais c’est une mine à grosses farios, réputée extrêmement difficile en sèche et pêchée presque exclusivement en nymphe / pompon indicateur par les Américains. On crapahute un peu pour passer sur la rive gauche, opposée à la petite route qui longe la rivière (traverser la highway 15 au bout du chemin qui part du camping). Il est 19h00 et les premiers gobages soucoupe se déclenchent. C’est bientôt des 10zaines de head and tails qui se déclenchent sur le lisse en amont des petites gorges. Du délire. Par contre comme prévu se sont des expertes. La surface est couverte d’insectes mais elles prennent des truc invisibles et dédaignent les belles éphémères qui dérivent de toute part. Les becs des farios percent la surface à un rythme effréné, que du gros poisson. Elles sont sur les spinners. Rude pour les nerfs. Ma pointe en 6x ressemble à un câble sur cette surface glacie pleine de micro courants. Après une 10zaine de passages infructueux avec des CdC, sedges et autres PMDs, je me décide à passer en 10/100eme et spent de PMD . Radical. Dés le 2eme passage, l’énorme bec perce la surface, mais cette fois c’est bien ma mouche qui est aspirée. Ferrage sur la bascule et c’est partie pour une promenade d’une grosse fario en laisse sur 10/100eme. Autant dire que je ne suis pas confiant du tout sur l’issu de ce combat déséquilibré. Le poisson est cool et comme souvent sur fil fin ne réalise pas trop ce qui lui arrive. Il passe devant moi à plusieurs reprises. C’est du gros. Superbe brown. Je sors l’appareil photo pour essayer de faire un cliché avant la casse probable. Elle commence à s’énerver et donne des coups de tête dans tous les sens, pique quelques rush vers la rive opposée et je la force à revenir à chaque fois vers ma berge, en douceur. Elle décide de descendre. Là je suis mort. Je ne pourrai rien faire si elle prend le rapide en aval. Je tente le tout pour le tout, canne à l’horizontal, je la bride et lui tourne la tête. Yes elle remonte. Elle passe à me pieds. Je tente le coup. Changement de main et volée de revers par l’arrière. Elle est dans le filet, folle furieuse de s’être laissée piégée. Photos, mesure. Un petit 50. On dira que c’est la Brown de 20 inch !!
Damned, j’ai perdu le seul spinner PMD que j’avais. D’autres poissons sont déjà en action. Je réussirai à en faire monter une 2eme, moins belle (43 cm) avant la nuit sur un gros CdC.
Pendant ce temps Rom fait l’indien dans une retourne prometteuse en aval. Il s’est fait satelliser quelques minutes auparavant et se remet en poste après avoir refait son BdL et remis un sedge CdC monté par Baboun. Il repère une jolie soucoupe sous un arbre, dans la retourne. Il entre discrètement dans l’eau et tente un poser arbalète mais c’est pas gagné. La config est diabolique. Après plusieurs tentatives infructueuses, c’est le bon coup. La mouche entre dans la retourne. Cette fois c’est la bonne. Le sedge CDC passe impeccablement et la belle se fait leurrer. Fantastique combat de 10 min sur sa pointe en 12,7 Orvis. Elle prend le courant, passe sous des herbiers, revient vers lui, rush à nouveau, donne des coups de tête. Autant de sensations sur sa petite mais fantastique soie de 4. Emile arrive. Rom bride la truite et la sort du courant. Elle tente les racines mais l’en détourne. Et c’est finalement un somptueux bécard brownie qui entre dans l’épuisette. Fou de joie, Rom accoure vers moi pour une séance photo. Elle mesure 46 cm et est bien épaisse. C’est somptueux poisson. Elle repartira dans son élément aussitôt. Rom est fou de joie.
22/07 : Retour sur la Madison par le sud en prenant la piste des Red Rock Lakes et Henry’s Lake. Fantastique paysage pour 1 heure de piste. A faire.
Back à Campfire Lodge (C2). On se prépare pour le coup du soir mais un gros orage suivi d’une chute des températures va ruiner nos espoirs. Il ne se passera rien. Coup dur. On a quitté la Bevearhead et ses grosses brownies pour ce fiasco. C’est la pêche.
23/07 : Retour sur la Madison sur le Parc. Beau temps mais un peu frais. Eclosion de PMD un peu tardive et un peu timide. Je tape une belle fario de 42 cm sur 10/100 Camoufil.
Sympa. Et j’enchaîne avec 2 arcs <40. Poissons délicats, prenant des spinners puis ?? Emile un peu plus haut fait 2 arcs (34,28) et Rom casse un beau fish dans un herbier et décroche une autre. Belle biche qui vient se désaltérer en face de Rom et gros bison solitaire qui traverse la Madison sur le spot d’Emile.
Après midi faignante, prépa coup du soir. La Madison entre les 2 lacs s’est réeclaircie et la température est bien remontée. Tout ce qu’il faut pour un bon coup du soir sur les Caddis. Arrivée vers 6h30 pour prendre le spot. Tous brêlés en 15/100 et sedge parachute cinnamon en 14, corps brun ou beige. Le castor commence son cinéma.
Comme tant espéré, les choses sérieuses se mettent en place vers 19h30 avec des poissons qui enchaînent des séries de head and tail. 2ème passage sur l’un d’eux, bingo. Ferrage, combat, décrochée avant la mise dans l’épuisette (failli la récupérer. Elle reste sur le ventre pendant quelques secondes avant de réaliser qu’elle est libre et démarrer d’un furieux coup de queue). Une belle arc 45/50. Pendant ce temps, Rom, tel un fifou, s’attaque à des head and tail un peu plus en amont. Bon passage, ca monte, ferrage, rush titanesque. C’est du gros, la sierra n° 4 encaisse et Rom combat comme un chef ce poisson trophée. Elle le met sur le backing, mais tout est parfaitement maîtrisé. Long combat très bien mené pour amener dans la raquette cette monstrueuse arc de la Madison. Quel fish !!! 21 inch !!! (52cm) épaisse, superbe. Rom exulte ; C’est énorme. Séance photo + film et remise à l’eau. Fantastique.
Les arcs se déchaînent. Ca gobe de partout. Rien en dessous de 40 cm. Du délire. Romain après un raffistolage de son sedge enchaîne sur une arc de 47 cm !!! Piquée à quelques mètres du bord, alors que je viens de relâcher une 47, et enchaîne sur une 44 cm. On multiplie les combats. Rom se fait exploser au ferrage. Je tape deux autres arcs > 40. J’en rate 3 autres au ferrage, un peu déconcentré, je l’avoue. Et je finis à la nuit avec une belle brown (45 ?) qui se décroche sous nos yeux avant la mise dans le filet. Coup du soir d’anthologie. BONANZA !! MONTANA !! Emile moins en réussite fait monter 5 ou 6 fish mais les rate au ferrage.
24/07 : Décidons à 6h du mat de changer nos plans. On annule la Bighorn et décidons de faire un jour de plus sur la Madison. Pas la peine de courir après ce que l’on a sur place. Et cela serait trop juste pour faire Forsmith-Bozeman la mercredi matin (400km). Donc retour sur le meadow de la Madison dans le park pour une éclosion de PMD prometteuse (très beau, chaud, pas de vent). On attaque par le grand lisse en haut de riverside drive. Très beau mais excessivement difficile. J’en leurre 3 sur un rusty spinner n°18 (la plus grosse 32).
On monte ensuite sur le pool du dessus. Elles sont toujours actives en fin de pool et contre la berge en face. J’en cravate 2 (brown). Toujours sur 10/100, 30 et 34. Emile est sur le pool du dessus avec le fameux caillou au milieu de la rivière qui sépare la veine d’eau en deux courants diaboliques avec cette grosse Fario juste sur la pointe qui résiste à Emile depuis plusieurs jours. Emile en a tapé deux en peu plus en a aval et s’est bien cassé les dents sur cette grosse. Quand j’arrive l’éclosion est terminée (10h-13 hr), mais la belle continue à prendre régulièrement les insectes variés qui lui arrivent dessus. Je traverse la Madison sur le riffle en aval car elle me semble plus jouable par la berge opposée, en revers. Je change le spinner que je ne vois pas suffisamment par une PMD comparadun bien visible et assez grosse. Je pense que cela peut tenter ce poisson qui présente un comportement opportuniste prenant toute sorte d’insecte qui se présentent, bien à l’abris dans cette veine d’eau diabolique. 1er passage trop sur la droite. 2eme passage entre 2 rafales de vent pile poil dans la bonne veine d’eau. La mouche dérive lentement vers la pointe du caillou sans draguer et la truite monte délicatement la gober dans un magnifique head and tail. Le pied total. Ferrage à la bascule et promenade du poisson sur 10/100eme au milieu de la Madison. Quelques manœuvres un peu chaud time pour éviter les herbiers et ramassage à la volée d’un revers de raquette. Magnifique Fario de la Madison de 46/47 cm.
Et tout ca sous l’œil d’une biche allongée dans l’herbe d’une petite île.
Cette matinée bien chaude se terminera par un bain dans la firehole.
Retour au camp, petite sieste et préparation du dernier coup du soir à Quake Lake avant la fin du séjour dans le Nord Est du Par cet la mythique Slough Creek. En place à 18h30. Le spot est rapidement envahi par une armée de pêcheurs Americains (l’info a du circuler dans les flyshops). Mais le coup d’anthologie ne se produira pas ce soir. Trop chaud ? Ca commence bien vers 20h00. J’accroche 1 belle arc mais décrochée en fin de combat. La suite ne sera pas à la hauteur de nos espérances. J’en pique une autre au ferrage mais décrochée immédiatement. Emile en fait monter 2 qu’il rate au ferrage. La nuit tombe. Last cast dans la veine d’eau avant de quitter ce lieu magique. Bouillon, ferrage au jugé. Bingo ! Rush de folie, sur le backing, nettoyé, moulinet vidé (limite du Orvis Bakentill large arbor). Obligé de suivre le fish. C’est une belle arc de 46 cm très épaisse qui se rend. Photo et relachée. Je clôture se séjour Madison en beauté avec une 46 pour mes 46 ans (demain). Il faut que je revienne dans 14 ans pour faire une 60 :0)
25/07 : J’ai 46 ans, damned ! Levé du camp à l’aube pour arriver sur la Slough creek le + tot possible et avoir une place au campground. 7h00 à West Yellowstone pour faire quelques courses et traversée du parc au petit matin. Vu bisons, bonghorn, loup et black bear.
Arrivée au Slough camp à 10h00 et super site pour nous au bord de la l’eau (n°5).
Un bain pour Romain plus que tonic dans la Slough encore en eau de neige
Breakfast de folie, montage des tentes et départ vers 11h00 avec Rom sur le meadow en dessous du camp. Eclosion massive de grandes ‘’Drakes’’ (grosses éphémères grises) et autres buggs. Déjà un gulper dans la retourne où j’avais tapé le monstre de la dernière fois. Mais je ne la fait pas monter par maladresse (je suis en nage et attaqué par des taons). Je me console avec une cuttbow (hybride Cutt / Rainbow) d’un petit 30 cm.
Rom un peu plus bas casse au ferrage sur 1 gobage dans le courant (nœud de pointe). Les dieux de la pêche ont bien fait les choses. Il valait mieux qu’il casse maintenant… Il remonte sa pointe et choisi un beau CdC au corps jaune. Il accroche sa 1er Cutthroat de 30 et j’en fais de même. C’est l’apéritif. Je me retourne et vois mon Rom à plat ventre, couché dans l’herbe à l’arbalète, concentré le garçon. Il se relève alors tel un diable de sa boite, canne pliée. Il vient de ferrer une magnifique Cutt de la Slough qui a englouti son CdC sous ses yeux. Du grand art. Combat parfaitement maîtrisé sur 12,7 Orvis et mise dans la raquette en solo. Je ne sers plus à rien. Il sait tout faire. C’est énorme et je suis très fier. Somptueux poisson de 46 cm à la robe cuivrée et pourpre. Le bonheur.
L’éclosion se calme. On en profite pour aller repérer les pools plus bas. Il y a de quoi faire. Vu 2 gulpers mais trop timides (pas d’insecte). Retour vers la voiture en logeant la berge. Arrivé au spot de la 46 de Rom, une tête pourpre perce la surface. Un gulper est en poste. Je lui présente mon CdC et elle monte au 2eme passage. Ferrage nickel. Elle part dans le courant, combat sérieux. Serait-elle plus grosse que l’on pensait ? Effectivement elle arrive et c’est un beau poisson. C’est génial. Photos, mesurée à 43/44. On est fou de joie car ce meadow est réputé extrêmement difficile. Ce sont les 1er jours de pêche après la fonte et cela nous facilite bien les choses.
2 Américains viennent de ferrer 1 cutt. On les aide à l’épuiseter. Rom repère un gobage à leurs pieds et leur demande la permission de tenter ce fish. 1 belle cutt de 32 clôture ce coup du matin mémorable.
Il est 14h00. On rentre à la tente rejoindre Emile. Retour sur le même spot pour le coup du soir. Peu d’insectes mais les cutts sont dehors. Emile cartonne dans la veine d’eau en amont de la grosse retourne. 3 fish, 32, 42, et 44 ! Rom casse sur un poisson au ferrage.
26/7 : Treck sur le 2eme meadow de la Slough. On lève le camp et on attaque la rando vers 8h30. Quel bonheur de retrouver ce 2nd meadow de la Slough.
Les conditions ne sont pas top. L’eau est encore froide et haute et un vent de malade se lève rapidement. Mais les cutts ont faim après cet hiver très rude. On tape quelques beaux poissons dans les bordures des gros courants centraux (les seams) avec des PMDs et autres drake parachutes ou Stimulators (ne pas hésiter à mettre du gros bugg qui flotte bien). 42 cm pour Emile, 41 et 40,5 pour Niakwé, plus 4 ou 5 plus petites. On fini en beauté.
Vallée de la Slough sur le 2nd meadow Une trace de Grizzly sur la rive. Redescente de la slough et vue sur le 1st meadow:
On quitte le parc par le Nord (Gardner) et faisons une halte à Livingston sur les bords de la Yellowstone river.
27/07 : Après un fantastique Sirloin Steak / Baked potatoes au Rib and shop house et une nuit réparatrice au best Western de Livingstone, nous gagnons l’aéroport de Bozeman (1/2 hr de route) pour notre voyage de retour. Bye bye Montana et à bientôt.