Une belle vidéo sur Season de pêche à la mouche sur le Gave d’Oloron avec la prise de gros poissons me redonne l’envie d’aller trainer mes guêtres sur cette fantastique rivière. J’avoue que je n’ai jamais eu de chance sur ce Gave, par méconnaissance de la rivière . Le Gave d’Oloron c’est une pêche de bordure et je connais trop peu de bons secteurs. A chaque expédition nous nous sommes retrouvés derrière d’autres pêcheurs, anéantissant nos chances de réussite.
Je pars donc ce Samedi en début d’après midi, plus avec l’idée de prospecter de nouveaux coins, étant persuadé que l’une des rares bordures que je rêve de pêcher un jour sera déjà occupée comme à chaque fois. Miracle ? Jour de finale du top 14 ? Rivière encore un peu trop froide et tendue ? La place est libre, pas de voiture, personne sur la berge à perte de vue. C’est mon jour !
Le Gave est correct, à 0,86 à Oloron, peut être encore un peu trop froid en cette fin de fonte des neiges. Je suis dans l’eau à 15h00, les conditions sont parfaites, ciel couvert, pas de vent, une vingtaine de degré. Par contre ça manque d’insecte, quelques sedges et de trop rares mais magnifiques mouches de Mai, pas assez certainement pour faire sortir les belles.
Je m’attarde longuement sur chaque poste prometteur, en appliquant le concept de Fred sur la Nive. Le poste est tellement beau que tu te persuades qu’il y a un poisson et un gobage. Tu y crois si fortement que tu inventes le gobage. Et ça marche, il a effectivement un gobage ! Hyper discret, sous les branches qui touchent l’eau, un poste impossible. C’est forcément un gros poisson, qui se nourrit bien à l’abris dans la veine d’eau qui glisse sous la couverture végétale. La seule infime chance c’est une arbalète par le coté en passant par le milieu de la rivière à la faveur d’une petite trouée latérale de la végétation. Mai je cale le poisson après 2 tentatives. Je remonterai lentement la berge sans rencontrer d’autres opportunités. Mais c’est trop beau et j’y crois encore pour le coup du soir. Il est 18h, Je remonte à la voiture pour un petit casse croute et décide de rester sur le même coin. J’y suis j’y reste. Une voiture arrive et repart en voyant le spot déjà occupé.
Retour à la case départ vers 19h45.
Toujours trop peu d’insectes, mais quelques sedges et autres éphémères animent la surface de l’eau. Arrivée sur la zone de la grosse de cet après midi, je me pose et attend. Un gobage imperceptible se déclenche légèrement plus en aval au raz des branches mais du bon coté cette fois, sur le lisse. Un régal. 1er passage bingo. Piquée à la pointe du bec sur un CdC 103BL en 15 (grise à corps jaune). Je suis monté en pointe 5X Orvis et bien m’en a pris. Bridage sévère pour la stopper dans son rush vers des souches de la rive, demi tour, plein courant vers l’aval dans les rapides. Je descend avec le fish jusqu’à trouver une zone accueillante pour la sortir du bouillon. Canne penchée je l’invite fermement à me rejoindre sur la rive pour une mise à la raquette. C’est une superbe truite de 51/52 cm, la 20 inches du Gave d’Oloron !
Mission accomplie.
En rentrant à la tombée de la nuit, je suis tombé sur ce qui me semble être une belle truite de mer morte au fond de l’eau. Elle portait 2 marques bleues sur le ventre, comme les farios que lachait l’ADAA à Aberdeen sur Lower Parkill. Marquage de poissons migrateurs ? Truites lâchées et marquées ? Je suis preneur d’explications si vous en avez.