Jeudi 17 Mai, le Gave a un peu baissé, 1.18 à Nay, mais est toujours chargé d’eau de neige. La journée a été chaude pouvant laisser augurer un coup du soir ? Je suis au bord de l’eau depuis 5 min quand un violent orage de grèle éclate. J’y suis, j’y reste. L’orage passe, il est 20h30, mais pas un seul gobage en vu. Des sedges comencent à sortir, mais le gave n’est vraiment pas joli et l’eau est glaciale. Je longe une berge seul espoir de tomber sur un poisson en poste.
Il est 21h00 lorsque un gobage se déclenche devant moi. Je m’approche et confirme. La truite est positionnée au pire endroit, exactement à la verticale d’un arbre penché couvrant le gave perpendiculairement à 80 cm au dessus de l’eau. Trop bas pour fouetter au raz de l’eau et passer dessous. Je m’approche encore; La truite est active, un petit poisson. Gloup ! Un autre poisson est sur le même poste mais collée à la berge. C’est plus gros. C’est celle là qu’il me faut attaquer. Seule solution une arbalète latérale, pointe de la canne engagée sous l’arbre. Elle risque de se caller mais je n’ai pas le choix. Je catapulte mon sedege CdC dans l’axe du poisson, 1 m en amont de l’arbre. La truite l’englouti sous mes yeux au moment où il passe sous le tronc penché. Ferrage latéral vers le large. La truite démarre comme une furie vers le milieu de Gave et dévale avec le courant puissant. J’ai oublié de préciser que ce soir j’ai pris mon Orvis 8’7 soie de 3, action parabolique (la canne de mes débuts). J’ai l’impression de batailler un poisson de 60 !! Je suis obligé de remonter sur la rive et descendre avec le poisson pour récuperer ma soie. C’est en fait une truite moyenne de 36 / 37 cm mais quelles sensations, un vrai régal sur l’Orvis.
Le gave à encore pris 20 cm dans la nuit suite aux orages. C’est rapé pour quelques jours.